А-П

П-Я

А  Б  В  Г  Д  Е  Ж  З  И  Й  К  Л  М  Н  О  П  Р  С  Т  У  Ф  Х  Ц  Ч  Ш  Щ  Э  Ю  Я  A-Z

 


Je viens de [lire] lire Vos beaux vers - et je vous dйclare que si vous ne m'envoyez pas un exemplaire (qu'on dit ne pouvoir pas trouver) je ne vous le pardonnerai jamais.-

679. Е. M. Хитрово.
Середина (после 10) сентября 1831г. Царское Село.
I
Перед гробницею святой
Стою с поникшею главой.
Вс° спит кругом. Одни лампады
Во мраке храма золотят
Столпов гранитные громады
И их знамен нависший ряд.
II
Под ними спит сей властелин,
Сей идол северных дружин,
Маститый страж страны державной,
Смиритель всех ее врагов,
Сей остальной из стаи славной
Екатерининских орлов.
III
В твоем гробу восторг живет:
Он русской звук нам издает,
Он нам твердит о той године,
Когда народной веры глас
Воззвал к святой твоей седине:
Иди, спасай! - Ты встал и спас.
IV
Внемли ж и днесь наш верный глас:
Восстань, спаси царя и нас!
О грозный старец! на мгновенье
Явись у двери гробовой,
Явись вдохни восторг и рвенье
Полкам, оставленным тобой.
V
Явись и дланию своей
Нам укажи в толпе вождей
Кто твой наследник, твой избранный...
Но храм в молчанье погружен,
И тих твоей гробницы бранный
Невозмутимый, вечный сон.
Ces vers ont йtй йcrits dans un moment oщ il йtait permis d'кtre dйcouragй. Grвce а Dieu, ce moment n'est plus. Nous avons repris l'attitude que nous n'aurions pas dы perdre. Ce n'est plus celle que nous avait donnйe le bras du Prince votre pиre, mais elle est encore assez belle. Nous n'avons pas de mot pour exprimer celui de rйsignation, quoique cet йtat d'вme, ou, si vous l'aimez mieux, cette vertu, soit tout а fait Russe. Le mot de столбняк est encore ce qui le reproduit avec le plus de fidйlitй.
Quoique je ne vous aie pas importunй de mes lettres pendant ce temps de calamitйs, je n'ai pas manquй d'avoir de vos (103) nouvelles, je savais que vous vous portiez bien et que vous vous amusiez, ce qui trиs certainemenent est digne du dйcamйron. Vous avez lu en temps de peste, au lieu d'йcouter des contes, c'est aussi trиs philosophique.
Je suppose que mon frиre s'est trouvй а l'assaut de Varsovie; je n'en ai pas de nouvelles. Mais qu'il йtait temps de prendre Varsovie! Vous avez lu je suppose les vers de J. et les miens: pour Dieu, corrigez celui-ci
Святыню всех твоих градов
Mettez: гробов. Il s'agit des tombeaux de Ярослав et de ceux des saints de Печора; cela est йdifiant et prйsente un sens [quelquonc]. (104) Градов ne signifie rien.
J'espиre me prйsenter chez vous vers la fin de ce mois. Sarsko-sйlo est йtourdissant; Pйtersbourg est bien plus retraite.
Адрес: Madame Hitrof.

680. П. И. Миллеру.
Первая половина сентября 1831 г. Царское Село.
Если есть в Сыне Отечества ответ Ф.<еофилакту> Косичкину, то пришлите мне, сделайте милость. Очень благодарен за Телеграф.
А. П.

681. П. Я. Чаадаев - Пушкину.
18 сентября 1831 г. Москва.
Hй bien, mon ami, qu'avez Vous fait de mon manuscrit? Le cholйra l'aurait-il emportй? Mais le cholйra, dit-on, n'est pas venu chez vous. N'aurait-il pas pris la clef des champs, par hasard? Mais en ce cas, donnez m'en, je Vous prie, avis quelconque.
J'ai eu grand plaisir а revoir de votre йcriture. Elle m'a rappelй un temps qui ne valait pas grand'chose а la vйritй, mais oщ il y avait encore espoir; les grandes dйceptions n'йtaient pas encore advenues. Je [me parle de moi, vous entendez bien; mais pour Vous aussi il y avait, je crois, de l'avantage а n'avoir pas encore йpuisй toutes les rйalitйs. Douйes et brillantes ont йtй vos rйalitйs а Vous, mon ami. Cependant, toujours, il y en a-t-il qui valent les fausses attentes, les trompeurs pressentiments, les menteuses visions de l'heureux вge des ignorances? Vous voulez causer, disiez-Vous: causons. Mais prenez garde, je ne suis pas riant; Vous, Vous кtes nerveux. Et voyons, de quoi causerons-nous? Je n'ai qu'une pensйe, Vous le savez. Si, par aventure, je trouve autres idйes dans mon cerveau, elles se rattacheront certainement а celle-lа: voyez si cela vous arrange? Encore si vous me suscitiez quelques idйes de votre monde, si vous me provoquiez? mais vous voulez que je parle le premier: soit, mais encore une fois, gare aux nerfs! Donc voici ce que je vais Vous dire. Vous кtes-vous aperзu qu'il se passe quelque chose d'extraordinaire dans les entrailles du monde moral, quelque chose de semblable а ce qui se passe, dit-on, dans les entrailles du monde physique? Or, dites-moi, je Vous prie, comment en кtes-vous affectй? Il me semble, quant а moi, que c'est la matiиre poйtique tout а fait, ce grand renversement des choses; Vous ne sauriez y кtre indiffйrent, d'autant que l'йgoisme de la poйsie y a ample pвture а ce que je crois; le moyen de n'кtre pas soi-mкme froissй dans ses plus intimes sentiments, au milieu de ce froissement gйnйral de tous les йlйments de la nature humaine! J'ai vu tantфt une lettre de votre ami, le grand poиte; c'est un enjouement, une hilaritй, qui font peur. Pourriez-vous me dire, comment cet homme, qui avait naguиre une tristesse pour chaque chose, ne trouve-t-il pas aujourd'hui une seule petite douleur pour la ruine d'un monde? Car regardez, mon ami, n'est-ce point lа vraime
nt un monde qui pйrit; et, pour qui ne sait pressentir le monde nouveau qui va surgir en sa place, [voyez si ce ] ce n'est pas autre chose qu'une ruine affreuse qui se fait. [Vous] N'auriez-Vous pas non plus un sentiment, une pensйe а donner а cela? Je suis sыr que le sentiment et la pensйe se couvent а votre insu dans quelque profondeur de votre вme, seulement, de se produire au dehors, elles ne sauraient, ensevelies [qu'elles] que probablement ils sont dans ce tas de vieilles idйes d'habitude, de convenance, dont, vous avez beau dire, tout poиte est inйvitablement (tout] pйtri, quoiqu'il fasse; attendu, mon ami, que depuis l'indien Valmiki, le chantre du Ramayana, et le grec Orphйe, jusqu'а l'йcossais Byron, tout poиte a йtй tenu jusqu'а cette heure de redire toujours la mкme chose, dans quelque lieu du monde qu'il eu chantй.
Oh, que je voudrais pouvoir йvoquer а la fois toutes les puissances de votre кtre poйtique! Que je voudrais en tirer, dиs ce moment, tout ce qui, je sais, s'y tient cachй pour que vous nous fassiez aussi un jour entendre un de ces chants que veut le siиcle! Comme tout alors, qui s'en va aujourd'hui devant vous sans laisser nulle trace en votre esprit, aussitфt vous frapperait! Comme tout prendrait face nouvelle а Vos yeux! En attendant, causons toujours. Il y a quelque temps, il y a un an, le monde vivait dans la sйcuritй du prйsent et de l'avenir, et rйcapitulait en silence son passй, et s'en instruisait. L'esprit se rйgйnйrait dans la paix, la mйmoire humaine se renouvelait, les opinions se reconciliaient, la passion s'йtouffait, les colиres se trouvaient sans aliment, les vanitйs se satisfaisaient dans de beaux travaux; tous les besoins des hommes se circonscrivaient peu а peu dans l'intelligence, et tous leurs intйrкts allaient peu а peu aboutir au seul intйrкt du progrиs de la raison universelle. Pour moi, c'йtait foi, c'йtait crйdulitй infinies; dans cette paix heureuse du monde, dans cet avenir, je trouvais ma paix, mon avenir.Est survenue tout а coup la bкtise d'un homme,d'un de ces hommes appelйs,sans leur aveu,а diriger les affaires humaines. Voilа que sйcuritй, paix, avenir, tout devient aussitфt [n'eant] nйant. Songez-y bien, ce n'est pas un de ces grands йvйnements, fait pour bouleverser les empires et ruiner les peuples, qui a fait cela, la niaiserie d'un seul homme. Dans votre tourbillon, vous n'avez pu ressentir la chose comme moi, c'est tout simple: mais se peut-il, que cette prodigieuse aventure qui n'a point sa pareille, toute empreinte de providence qu'elle est, ne vous apparaisse que comme prose toute commune, ou au plus comme poйsie didactique, par exemple comme un tremblement de Lisbonne, dont vous n'auriez que faire? pas possible. Moi, je me sens la larme а l'-il, quand je regarde ce vaste dйsastre de la vieille [soc], de ma vieille sociйtй; ce mal universel, t
ombй sur mon Europe, d'une maniиre si imprйvue, a doublй mon propre mal. Et pourtant, oui, de tout cela il ne sortira que du bien, j'en ai la certitude parfaite: et j'ai la consolation de voir que ne suis point le seul а ne pas dйsespйrer du retour de la raison а la raison. Mais comment se fera-t-il ce retour, quand? Sera-ce par quelque puissant esprit dйlйguй extraordinairement par la providence pour opйrer cet -uvre, ou bien par une suite d'йvйnements par elle suscitйe pour йclairer le genre humain? Ne sais. Mais une vague conscience me dit que bientфt viendra un homme nous apporter la vйritй du temps. Peut-кtre sera-ce quelque chose d'abord de semblable а cette religion politique [parv] prйchйe en ce moment par S.-Simon dans Paris, ou bien а ce catholicisme de nouvelle espиce que quelques prкtres tйmйraires prйtendent, dit-on, substituer а celle que la saintetй du temps avait faite. Pourquoi non? Que le premier branle du mouvement qui doit achever les destinйes du genre humain se fasse de telle ou telle sorte, qu'importe? Beaucoup de choses qui avaient prйcйdй le grand moment oщ la bonne nouvelle fut annoncйe autrefois par un envoyй divin, avaient йtй destinйes а prйparer l'univers, beaucoup de choses aussi se passeront sans doute de nos jours а fin semblable, avant que la nouvelle bonne nouvelle nous soit apportйe du (105) ciel. Attendons.
Ne parle-t-on pas d'une guerre gйnйrale? Je dis qu'il n'en sera rien. Non, mon ami, les voies de sang ne sont plus les voies de la providence. Les hommes auront beau[fair кtre bкtes, ils ne se dйchireront plus comme des bкtes: le dernier fleuve de sang a coulй, et а cette heure, au moment oщ je Vous йcris, la source en est grвce а Dieu tarie. Sыrement, orages et calamitйs nous menacent encore, mais ce n'est plus des fureurs des peuples que leur viendront les biens qu'ils sont destinйs а obtenir; dйsormais il n'y aura plus de guerres que des guerres йpisodiques, quelques guerres absurdes et ridicules, pour mieux dйgoыter les hommes de leurs habitudes de meurtre et de destruction. Avez-vous vu ce qui vient de se passer en France? Ne s'йtait-on pas imaginй qu'elle allait mettre le feu au quatre coins du monde? Hй bien, point du tout; qu'arrive-t-il? Aux amateurs de gloire, d'envahissement, on a ri au nez, gens de paix et de raison ont triomphй; les vieilles phrases qui rйsonnaient si bien tantфt aux oreilles franзaises, [il n'y a plus d'йcho pour elles.
De l'йcho! Voilа que j'y songe. Fort heureux sans doute que Mrs Lamarque et consort ne trouvent pas d'йcho en France, mais moi, en trouverai-je, mon ami, dans Votre вme? Nous verrons. Voilа, cependant, un doute qui me fait tomber la plume de la main. Il ne tiendra qu'а vous de me la faire ramasser; un peu de sympathie [s'il vous plaоt] dans votre prochaоne lettre. M. Naschtschokine me dit que vous кtes singuliиrement paresseux. Fouillez un peu dans votre tкte, et surtout dans votre c-ur qui bat si chaud quand il le veut, vous y trouverez [j'en sais sы] plus de sujets qu'il ne nous en faut pour nous йcrire le reste de nos jours. Adieu, cher et vieil ami. Et mon manuscrit donc? j'allais l'oublier: Vous, ne l'oubliez pas, je vous prie. Tchadaeff.
18 Septembre.
J'apprends que Vous кtes nommй, ou comment est-ce? que Vous кtes chargй d'йcrire l'histoire de Pierre le Grand: а la bonne heure; (106) je vous en fйlicite du fond de mon вme. J'attendrai pour vous en dire quelque chose, que vous m'en parliez vous-mкme. Adieu donc.
[Me] Voilа qne je viens de voir vos deux piиces de vers. Mon ami, jamais vous ne m'avez fait tant de plaisir. Enfin, vous voilа poиte national; vous avez enfin devinй votre mission. Je ne puis vous exprimer la satistaction qne vous m'avez fait йprouver. Nous en reparlerons une autre fois, - beaucoup. Je ne sais si vous m'entendez bien? - La piиce aux ennemis de la Russie est surtout admirable; c'est moi qui vous le dis: il y a lа plus de pensйes qne l'on n'en a dit et fait depuis un siиcle en ce pays. Oui, mon ami, йcrivez l'histoire de Pierre le Grand. Tout le monde n'est pas de mon avis ici, vous vous en doutez bien; mais laissons-les dire - et avanзons; quand l' on a devinй <.. .> 2 un bout de la puissance qui nous pousse, une seconde fois, on la dev2 entiиre, bien sыr. J'ai envie de me dire: voici venir notre Dante enfin <...> (107) ce serait peut-кtre trop hвtif; attendons.
Адрес:
Его высокоблагородию
милостивому государю
Александру Сергеевичу Пушкину.
В Царском Селе
В доме Панаевой.

682. M. Д. Деларю.
28 сентября 1831 г. Царское Село.
Очень благодарю Вас, любезный Михайло Данилович, за Ваше письмо и известие. Я был в П.<етер>Б.<урге>и не знаю, как не попал к Вам. Сказывают, вы были больны желчью. Избави Вас бог - и в какое время! - Смотрите, чтоб холера не захватила вас при своем отступлении. Вы нам нужны.
Вот письмо Геслингу - где он? что он? Доставьте это ему, сделайте одолжение, и будьте здоровы.
С. С. 28 сент. А. П.
Адрес:
Его высокоблагородию
м. г. Михаилу Даниловичу
Деларю.
в С.-Петербург у Синего моста в доме министра внутренних дел.

683. П. А. Осипова - Пушкину.
29 сентября 1831 г. Тригорское.
le 29 Septembre - Trigor.
Aprиs avoir lu samedi passй avec un plaisir indйfinissable Три стихотворения на взятие Варшавы, mon imagination en fut si occupйe que toute la nuit je rкvais а vous. Je me souviens de vous avoir donnй un baiser sur vos yeux - et jugez de mon agrйable surprise - le matin mкme le postillon m'apporte votre lettre du 11. Je voudrais vous donner un baiser sur chacun de vos agrйables -il, (108) cher Alexandre, pour le tйmoignage de l'intйrкt que vous voulez bien prendre а moi - mais soyez tranquille. Le Cholйra a fait le tour du gouvernement en rиgle en ville comme а la campagne, et moins qu'ailleurs elle a fait des ravages. Mais ce qui est remarquable vraiment, ce que а Велики Луки et а Novorgeff elle n'a pas paru avant que l'on y passa le corps du Grand D. Cons. - et elle a йtй cruelle. Il n'y avait personne de malade dans la suite du Duc et pourtant tout dиs qu'ils ont quittй la maison de Д. H. Филозофов, dans 24 heures et moins 70 pers. sont devenues malades. Ainsi partout sur son passage. Pour nous 2 confirmer dans cette observation je viens de recevoir une lettre de ma niиce Bйgitcheff qui nous mande que depuis quelque temps la maladie a de nouveau augmentй а Pйtersbourg, qn'оl y a journellement 26 et plus de malades - et je soupзonne que la mкme cause produit le mкme effet - et comme la dimension de Pйters. est plus grande que partout oщ a passй le corps du G. D. la maladie y durera pins longtemps. - Je vous rйpиte elle ne montre pas а la hauteur de nos montagnes. Les beaux esprits se rencontrent et nous eыmes la mкme idйe pour Sawkina. Акулина Гарасим<овна>, а qui la moitiй du terrain appartient, la vendra peut-кtre. - Et comme vous dites qne cela ne presse pas il y a de l'espйrance, mais ce que vous me dites de votre sйjour а Pйtersbourg, m'a fait naоtre l'idйe: n'est-ce pas pour toujours que vous y кtes fixй. - Sawkino ne peut кtre qu'une chaumiиre pour deu
x mois d'йtй et si vous en faites l'acquisition - il faudra un йtй pour le rendre habitable. - Je vous prie de faire mon compliment а votre belle femme, mes filles vous font le leur. Rappellez-moi un peu au souvenir de ma chиre N. O.. J'ai йtй ce temps-ci bien malade d'une fiиvre suite des maux d'est., je me suis remise. Adieu, portez-vous bien et croyez-moi toujours votre tendrement dйvouйe P. 0.

684. П. В. Нащокин - Пушкину.
30 сентября 1831 г. Москва.
Любезный Александр Сергеевич - об тебе столько толкуют что всего не перескажешь - а так как ты человек с необыкновенным умазрением, - в (110) таком случае - ты сам угадаешь в чем толк, - что же касается до Тогановского - тольку ни какого не добьюся - как я уже тебе писал что денег я не получал, - а давал мне Рахманов - и теперь дает - но господа компанейщики не хотели и денег - лишь бы только взять вексель с Рахманова - чего я ему не предлогал, ибо знал что он на сие не согласится - меня же они совершенно обидели - так что не хотели доверить мне - пяти тысяч рублей. Теперь любезный друг, скажу тебе что я в страшном сокрушении что не мог с этими Минотаврами кончить - и потому предлагаю тебе либо дождатся моих денег, которые все сполна пришлю для удовлетворения сих и проч.: - а не то эти же 15 т.<ысяч> могу взявши тебе прислать - [и так] Тагоновский <с> Жемчужниковом едут к Вам; ты там с ними и кончишь - да дав своих 5 т.<ысяч> - К стати если можешь на сколько ты жалованья получаешь? Это меня собственно интересует. Чедаев всякий день в клобе, всякий раз обедает, - в обхождении и в платье переменил фасон (111) и ты его не узнаешь, - я опять угадал - что вс° странное в нем было ни что иное как фантазия, а не [плот] случайность и не плот опытного равнодушия ко всему. Еще с позволения Вашего скажу (ибо ты не любишь чтоб я о нем говорил), рука на сердце говорю правду, - что он еще блуждает - (112) что еще он не нашел собственной своей точки, я с ним об многом говорил - основательности в идеях нет - [но и мое определение] себя часто противоречит. Но что я заметил - и это мне приятно, - человек весьма добрый - способен к дружбе, привящив, честолюбив более чем я, - себя совсем не знает потому и часто себя будет нужно изменять, что ничего не доказывает - тебя очень любит - но менее чем я. - О ломбарде не беспокойся. Я вс° забывал спросить у Дм.<итрия> Вас.<ильевича>; - заглажу тем, что попрошу его чтобы он моими деньгами заплатил, а там сочте
мся. Завтре будет продолжение а теперь приехали гости, чорт (113) им рад. Натальи Николаевне - мое всенижайшее почтение. Повар солгал что его хотели в солдаты; это есть или была отговорка, чтоб приличнее отойти от тебя - узнал я сие от Власа. Прощай. В Великих Занятиях не забуть меня. -
П. Нащокин.
2-ая часть Странника удивительно хороша. Высокое Воображение - поэт а ла Бейрон - а не записки молодого офицера. Есть и пустяки. Печатается.
30 сентября 1831-го года.
Портрет.

685. Е. М. Хитрово.
Конец сентября - начало октября 1831 г. Царское Село.
Merci, Madame, pour l'йlйgante traduction de l'ode - j'y ai remarquй deux inexactitudes (114) et une erreur de copiste. Иссякнуть veut dire tarir; скрижали - tables, chroniques. Измаилской штык la bayonnette d'ismaлl - non d'ismailof.
Il y a pour vous une lettre а Pйtersbourg; c'est une rйponse а la premiиre que je reзus de vous. Faites-vous la (115) donner-j'y ai joint l'ode а feu le Prince votre pиre.
M-r Опочинин m'a fait l'honneur de passer chez moi - c'est un jeune bien distinguй - je vous remercie de sa connaissance. Ces jours-ci je suis а vos pieds.
Адрес: Madame Hitrof.

686. А. А. Шишков - Пушкину.
6 октября 1831 г. Останкино.
Надеясь на твое снисхожденье к трудам моим, милый мой Александр Сергеевич, посылаю тебе 1. том моих переводов; вторый же доставлю с первой почтой. Прими его: порой он напомнит тебе товарища детских лет твоих и отчасти бурной молодости. Посылая 2. том, буду писать к тебе подробно о многом, теперь же спешу, чтоб не опоздать на почту. Не забывай меня, милый друг, и сохрани ко мне хоть сотую долю той дружбы, которой я гордился некогда. Итак до первой почты. Обнимаю тебя, и почитаю излишним уверять тебя в чувствах глубокого уваженья и преданности, которые всегда питал к тебе, и питать не перестану.
Душевно преданный тебе
Ал. Шишков.
С. Останкино
6 октября
1831 года.

687. П. В. Нащокину.
7 октября 1831 г. Царское Село.
Жалею, любезный Павел Воинович, что дело разошлось за 5,000. Вс°-таки я тебе благодарен за твои хлопоты, а Догановскому и Жемчужникову за их снисхождение. Ты же не сердись. Они не поверили тебе, потому что тебя не знают; это в порядке вещей. Но кто, зная тебя, не поверит тебе на слово своего имения, тот сам не стоит никакой доверенности. Прошу тебя в последний раз войти с ними в сношение и предложить им твои готовые 15 т., а остальные 5 заплачу я в течение 3 месяцев. Мне совестно быть не окуратным, но я совершенно расстроился: женясь, я думал издерживать в трое против прежнего, вышло в десятеро. В Москве говорят, что я получаю 10,000 жалованья, но я покаместь не вижу ни полушки; если буду получать и 4,000, так и то слава богу. Отвечай мне как можно скорее в Петербург, в Казачьем переулке в доме Дмитриева, О. С. Павлищевой, для доставления А. С. П. Прощай и будь здоров. Кланяюсь Ольге Андреевне и твоему наследнику.
Весь твой
А. Пушкин.
7 окт.
Cарское Село
1831.

688. С. С. Уваров - Пушкину.
8 октября 1831 г. Москва.
Инвалид, давно забывший путь к Парнассу, но восхищенный прекрасными, истинно народными стихами Вашими, попробовал на деле сделать им подражание на французском языке. Он не скрывал от себя всю опасность борьбы с вами, но, вами вдохновенный, хотел еще раз, вероятно в последний, завинтить свой Европейской штык. Примите благосклонно сей опыт и сообщите оный В. А. Жуковскому.
Ув -
Москва
Октября 8. 1831.
А. С. Пушкину.
<Приложение:>
Aux dйtracteurs de la Russie.
Imitation libre de Pouchkine.
Tribuns audacieux, orateurs populaires,
Le colosse du nord excite vos fureurs;
Laissez la, croyez-moi, vos absurdes clameurs,
Les Slaves opposйs а des Slaves leurs frиres
Ne vous demandent pas d'irriter leurs douleurs;
Au foyer paternel c'est un dйbat antique,
Issus de mкme race, ennemis dиs longtemps,
Les peuples divisйs, tour а tour triomphants,
Combattent par instinct et non par politique.
Jamais sous un drapeau les a-t-on vu s'unir?
Le Sarmate inquiet et le Russe fidиle
Ont а vider entre eux leur sanglante querelle;
S'il faut que l'un succombe, est-ce а nous de pйrir?
L'un perdra-t-il son nom, ou l'autre son Empire?
Рour que l'un d'eux triomphe, il faut que l'autre expire
Et le monde йbranlй ne peut les contenir;
Voilа tout le dйbat! - gardez donc le silence,
Йtrangers а nos m-urs, йtrangers а nos lois!
Dans ce drame imposant votre impuissante voix
N'est qu'une insulte а cette lutte immense;
Vous ne connaissez pas nos griefs, nos malheurs,
Nos fastes arrosйs et de sang et de pleurs,
Nos triomphes d'un jour, nos haines sйculaires;
Praga, Moscou muets et solitaires
Ne vous remplissent pas d'un morne et saint effroi...
Que sert de prodiguer а ce colosse-roi
Vos invectives surannйes?
N'a-t-ll pas dйdaignant de lвches destinйes
Aux flammes de Moscou rйpudiй la loi
Du tyran qui foulait vos aigles enchaоnйes?
Serait-ce pour avoir naguиre en vos remparts
Respectй vos travaux, vos monuments, vos arts,
De l'esprit et du goыt merveilles йclatantes;
Nous qui vainqueurs venus des bouts de l'univers
Au pied de la Colonne йtablissant nos tentes
Au prix de notre sang, avions brisй vos fers?
Dйclamateurs fougueux, descendez dans l'arиne;
Voyons, le vieux Gйant est-il tout йpuisй?
Du glaive d'Ismayl le fer est-il brisй?
La voix du Tsar retentit-elle а peine
Dans le monde civilisй?
Avons-nous donc perdu nos droits а la victoire?
Comptons-nous peu de bras? - A l'appel de la gloire
Savez-vous que des flancs du Caucase orageux
Jusques aux bords glacйs oщ la nature expire,
Dиs rives du Niйmen jusqu'au Cйleste empire,
Comme un seul homme armй, vingt peuples gйnйreux
Vont s'йlancer dans la carriиre?
Franchissant des climats l'йternelle barriиre,
S'ils venaient, vos guerriers, rhйteurs ambitieux,
S'ils venaient dans ces champs oщ reposent leurs frиres,
Prиs de leurs tertres funйraires
Bientфt ils dormiraient comme eux.

689. П. А. Вяземскому.
Середина (около 15) октября 1831 г. Царское Село.
Сей час еду из Ц.
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